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Alors que la jeunesse attend de nous un avenir meilleur, nous appelons nos représentantes et représentants politiques à repenser en profondeur notre modèle social pour le centrer sur l’autonomie des étudiantes et des étudiants, en les plaçant au cœur de nos politiques, pour leur permettre de s’épanouir pleinement et de contribuer activement à la société d’aujourd’hui et de demain.
Si la précarité étudiante reste un facteur majeur de remise en cause du système actuel de financement des études supérieures et des bourses sur critères sociaux, elle n’est pas le seul moteur de la réflexion que nous souhaitons engager. En France, les jeunes accèdent au droit de vote et au statut de citoyen à 18 ans, mais notre système favorise le maintien d’un modèle de cohabitation et de dépendance financière et morale à la famille, accentuant les inégalités sociales et retardant l’entrée des jeunes dans la vie adulte.
La France doit repenser la place et le statut des étudiantes et étudiants adultes dans la société comme citoyennes et citoyens engagés, avec les droits et devoirs afférents. Pour cela, nous avons besoin d’une politique volontariste d’autonomisation de la jeunesse, qui la responsabilise et reconnaisse son rôle et sa légitimité à agir sur les questions sociétales. Elle renforcera le développement de la solidarité intergénérationnelle au niveau national. L’autonomie donnée à la jeunesse dans ses choix sera source d’un retour sur investissement, au bénéfice de l’ensemble de la société française.
Nous proposons un contrat entre l’Etat et la jeunesse, fondé sur des principes d’universalité et de responsabilité. Ce contrat devra se traduire par la responsabilisation des jeunes dans leurs choix d’études, d’engagements et de vie, et se concrétiser par le versement d’une allocation dès l’inscription dans l’enseignement supérieur ou professionnel, et sans condition de revenu des jeunes ou des familles.
Ce dispositif se fondera sur le respect réciproque d’un contrat de confiance a priori entre l’Etat et la jeunesse, et sur la vérification a posteriori de la progression dans les études. Il favorisera, en particulier, la liberté dans le choix des études et le développement des mobilités nationales et internationales, permettant ainsi une autonomisation réelle des étudiantes et des étudiants.
En contrepartie de l’allocation, le contrat entre l’Etat et la jeunesse demandera aux jeunes, fiscalement indépendants, de s’investir – à hauteur d’un nombre d’heures équivalent à un mois par an et par étudiant – dans des actions bénévoles importantes pour la communauté : aide intergénérationnelle et aide éducative dans les structures publiques ou associatives, engagement civique ou politique… A l’obtention de leur diplôme, ils seront déjà acteurs de la société et auront développé les compétences nécessaires à leur insertion professionnelle, par la formation et par les actions d’aides et d’engagement.
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